Trans continental
Traverser le continent d’ouest en est, de Vancouver à Montréal en passant par les Etats-Unis (pour des questions de prix de carburant) c’est voir pendant 5 jours pas mal de des villes paumées, des routes toujours en construction/rénovation, de splendides parcs naturels, de chouettes nuits passées à la belle étoile, et cinq jours chez la famille de Jeremy, le co-conducteur. Ma première fois, road tripant parlant.
Nous sommes donc partis le 20 juillet de Vancouver, que j’ai laissé derrière moi avec forcément un peu de tristesse eu égard aux personnes rencontrées sur place.
Jeremy tout juste trentenaire, vient de quitter son boulot de programmateur informatique pour retourner à la fac pour y apprendre la biologie. Ce qui à le don de rendre sceptique la petite caboche du douanier US : un informaticien qui veut devenir biologiste ? Etrange. Causes ou conséquences, Jeremy se demande en permanence pourquoi ça marche comme ça, et ça c’est quoi ? pourquoi, pourquoi ?? » Pour ceux qui connaissent mon niveau en sciences, mes réponses se bornaient souvent à « ba, je ne sais pas ». La route m’a aussi permis d’enfin lire les deux premiers tomes d’Harry Potter, puisque Jeremy apprend aussi le français…Mais l’accent québécois, ouah, parfois je préférerais parler anglais.
Présentation faite, le premier jour fut consacré à la route. A la nuit tombée, la recherche d’un camping commence, mais faute de trouver ce que nous cherchions, nous optons pour un
petit bout de champ agrémenté d’un petit ruisseau, s’il vous plait. Dodo sous les étoiles, d’autant plus visibles que la nuit fut sans lune.
Levés presque avec le soleil, nous nous rasseyons dans la Subaru remplie à ras-bord avec un coffre supplémentaire sur le toit, déjà bien décoré de moucherons et autre petites bestioles volantes, victimes de la vitesse qui se sont lamentablement écrasés, voir explosés contre la parois en plastique.
En milieu d’après midi nous arrivons au parc de Yellowstone. La petite baignade dans une
riviere du parc est régénératrice, et en plus un véritable plaisir pour les yeux. A quelques pas, des daims se baladent au milieu d’arbustes, de pierres grises. Le tout encadré par de moyennes montagnes éclairées par un beau soleil. Voyez, ça rend un peu lyrique…
En continuant notre ballade dans le site, nous allons ensuite voir des sources de souffres. L’eau a coloré toutes les pierres en orange ou blanc, et même si c’est très joli, ce milieu est totalement inhospitalier.
Ce soir là, il y avait une réunion de fana d’astronomie. Une soirée intéressante, mais absorbés par le ciel, nous oublions l’heure et quand nous repartons vers onze heures, nous n’avions pas de place de camping. Ce qui en haute saison, ne pardonne pas.
Nous devons donc sortir du site, et après un bon quart d’heure de route, nous repérons un chemin de terre. Exactement le type d’indice qui nous intéresse. Nous plantons cette fois la tente, car le terrains est assez pierreux. Dommage que nous ne soyons pas arrivés un peu plus tôt car à 5 minutes en contrebas, nous aurions vu une véritable clairière toute verte.
Nous retournons au matin dans le parc, voyons des aigles. Nous avons aussi fait pas mal de ballades autour des sources d’eau chaudes. Ici le centre de la terre n’est pas si loin, il fait chaud, ça pue, mais les couleurs sont splendides. L’eau est verte, jaune, marron, bleu, noire…Et fin de journée, nous avons pu voir un geyser ! ! c’est impressionnant.
Encore une fois, on s’est fait avoir par le temps, en raison des fuseaux horaires. Bref, la route que nous voulions prendre était fermée. Et tant mieux. Nous sommes ainsi sortis par une autre route offrant des paysages verdoyants totalement différents du reste du parc, qui traverse ensuite les montagnes.
Toujours de nuit, nous dormons cette fois dans un camping, toujours sous les étoiles. Ce qui fait que quand vers 7h30, il commence à pleuvoir, nous commençons une longue journée de route.
Le paysage est magnifique, pendant les 4 premières heures la route traverse un canyon. Ensuite,c’est le calme plat. En fin de journées, nous arrivons dans South Dakota et décidons d’aller voir les présidents gravés dans la pierre. A vous de décider lequel est le plus beau.
Oups, pardon.
Venir ici, c’est vivre un véritable et intense « patriotic day » of m**** fuc****.
Le spectacle de fin de journée condense à lui seul tout ce que le Monde reproche aux States : vanité, apologie à peine voilée de la guerre pour la « liberté », on est les plus beaux, les meilleurs, on vit dans LE pays de la liberté…le tout, vous l’imaginez avec des voix dégoulinantes…Un véritable cours d’instruction civique. Euh, une véritable propagande nationaliste en fait. Les faisceaux sont carrément pas loin : le problème des indiens, des noirs, je ne parle pas de la question mexicaine est évidemment ignorée.
Le clou du spectacle, et la descente des couleurs. Sont alors appelés les vétérans et les personnes qui ont perdu un proche à la guerre. Le drapeau est alors pliés et passent de mains en mains dans un silence absolu. Bientôt suivis d’applaudissement fournis. A croire qu’ils comprennent vraiment rien. M’enfin, ne généralisons rien, les personnes rencontrées à Seattle étaient l’opposées. Mais tout de même.
En tout cas, maitenant, il fait presque nuit et nous nous dirigeons en direction du parc national des Badlands.
Trouver le camping n’a pas été facile, et les bisons n’était pas loin.
A l’est
Ce petit parc s’avère être assez joli avec ces roches de toutes les couleurs.
Nous en sortons en milieu de journée et traçons la route jusqu’aux alentours de 22 heures et cette fois, nous optons pour un motel, histoire de dormir un peu plus longtemps que 8 heures du mat et pour pouvoir prendre un douche…
Le lendemain, on the road again, all day long, retour en terre canadienne et nous arrivons enfin chez une tante de Jeremy.
Toute cette partie de la famille appartient à une communauté catholique assez traditonnelle. Certaines femmes portent un couvre-chef, sont habillées façon petite maison dans la prairie, certains enfants ne vont pas à l’école. On sent vraiment l’esprit communautaire, et la force quà cette église. En revanche, le niveau de « modernité » diffère d’une famille à l’autre. En tout cas, tous sont d’une extrême gentillesse, avec un cœur gros comme ça. Chaque nuit, nous avons dormis dans chez différentes personnes, toutes avec des approches un peu différentes de la religions, et comme partout la famille s’est un peu compliqué.
Voilà voilà…Je suis maintenant à Montréal, mais ça, ce sera pour un autre message ! En otu cas, ici au crève de chaud. L’album photo est actualisé et vous noterez les liens directs dans les textes. Encore un peu plus d’interactivités pour vous chers lecteurs ;-)))))))))
La bise
Toma